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Les collections exceptionnelles de l'Hôtel de la Marine

Découvrez les collections de l’Hôtel de la Marine, ancien Garde-Meuble de la Couronne.

Un trésor inestimable

Dans le cadre de l’ouverture à la visite de l'Hôtel de la Marine, monument emblématique de la place de la Concorde à Paris, le Centre des monuments nationaux a mené des travaux de 2016 à 2021, en particulier pour restituer la beauté et l’atmosphère du lieu à l’époque des premiers intendants du Garde-Meuble : Pierre-Elisabeth de Fontanieu (1731-1784) puis Marc-Antoine Thierry, baron de Ville d’Avray (1732-1792).

La collection, constituée de mobilier en majorité d’époque Louis XVI (1775-1790) comporte plus de 500 biens culturels grâce aux dépôts d’institutions telles que le ministère des Armées, le musée du Louvre, le musée des Arts Décoratifs (MAD), la Cité de la Céramique de Sèvres, le Mobilier National, le Centre national des arts et métiers (CNAM), le château de Versailles, le Centre national d’art plastique (CNAP) et la Banque de France. 

Des descendants de la famille Thierry de Ville d’Avray, des particuliers et des musées en région ont également participé à cet enrichissement par leurs dépôts ou prêts d’œuvres.

Accédez à la base d'inventaire de l'Hôtel de la Marine !

En savoir plus sur les collections du Centre des monuments nationaux.

Quatre œuvres incontournables

En 1771, un ensemble de meubles est commandé à Jean-Henri Riesener pour le Garde-Meuble de la Couronne.

Ce chef-d'œuvre de marqueterie représente l'apogée des arts de l'ébénisterie et des bronzes d'art dans les premières décennies du règne de Louis XVI. 

En 1774, Jean-Henri Riesener deviendra, à la suite de cette commande, ébéniste de la Couronne.

Secrétaire à abattant, chef-d'œuvre de marqueterie de Jean-Henri Riesener.
Cabinet doré, secrétaire à abattant

© Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux

Cette pendule est l’œuvre de Charles Dutertre, l’un des plus importants horlogers parisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle et Robert Osmond, maître doreur-ciseleur de renom. 

Elle correspond en tous points à la pendule décrite en 1788 dans l’un des appartements du Garde-Meuble (actuel Hôtel de la Marine).

Hôtel de la Marine, chambre d'apparat de Mme Thierry de Ville d'Avray, reflet du lit dans le miroir
Chambre d'apparat de Mme Thierry de Ville d'Avray, pendule à poser

© Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux

Cette commode fut commandée pour l’un des appartements du Garde-Meuble de la Couronne. Elle forme une paire avec une autre commode conservée au musée du Louvre. 

Guillaume Benneman, reçu maître ébéniste en 1785, connaît vite une renommée et succède à Jean-Henri Riesener comme fournisseur de la Couronne. Ces productions se caractérisent par une élégance raffinée et des formes pleines, assez massives et bien proportionnées.

Commode en chêne, acajou moiré, bronze doré et marbre
Chambre de Madame, commode de Guillaume Benneman

© Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux

C’est sur ce bureau, dit de Victor Schœlcher, qu’aurait été signée l’abolition définitive de l’esclavage le 27 avril 1848 à l’Hôtel de la Marine

Victor Schoelcher, alors sous-secrétaire d'État à la Marine et aux colonies, présidait la Commission d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Il s’engagea toute sa vie pour la reconnaissance de la dignité humaine et œuvra à l’établissement d’une république démocratique et sociale.

Bureau en bois, bronze ciselé et cuir avec deux tiroirs de chaque côté
Salon diplomatique, bureau attribué à Jacques Dubois

© Ambroise Tézenas / Centre des monuments nationaux

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